Wanted56 a écrit :
La différence avec la Russie, c’est que le Qatar ou la Libye n’ont jamais attaqué nos institutions (cyberattaques, propagande, désinformation, destabilisation), ou menacé. Sarkozy s’est servi de Khadafi pour ensuite le détruire et nous avons une relation malsaine avec le Qatar. On veut leur argent à tout prix mais on n’accepte pas qu’ils ne soient pas alignés sur notre vision du monde.
Cependant je pense qu’on ne peut pas mettre au même niveau avoir des relations avec des pays plus ou moins démocratiques et être soumis, financé par un pays qui nous menace et nous attaque.
L'Iran est à peu près le seul pays musulman actuellement avec la Turquie (voire le Pakistan) à avoir les moyens humains, technologiques et scientifiques locaux (c'est à dire ne dépendant pas quasi-exclusivement des compétences de mercenaires étrangers) pour mener ce genre d'opérations (cyberattaques, guerres frontales contre un pays européen etc) mais tu penses bien que cela doit titiller la plupart des pays arabes ou musulmans que nous citons.
Historiquement le monde musulman et russe ont toujours été globalement les ennemis N°1 de l'Europe occidentale et centrale en tant que civilisation. On va dire même que c'est globalement les deux piliers/ciments européens sauf en temps de guerres internes où les uns sont capables de s'associer aux ottomans, quand les autres signent un pacte avec les soviétiques ou avec le Tsar.
Aujourd'hui, il y a eu une évolution majeure, c'est le changement démographique dans nos pays. Cela influence grandement nos politiques.
A quoi cela servirait à l'Arabie Saoudite de faire de la cyberattaque (encore une fois = il faut aussi en avoir les moyens), si la France elle même devient un pays islamique ?
Dans le conflit actuellement Russie/Ukraine (soutenue par les US et l'UE), la plupart des pays arabes sont en réalité pro-russes. Le Qatar et l'Arabie Saoudite sont eux relativement neutres, mais cela s'explique davantage par la rivalité régionale avec l'Iran (+ les affaires avec tout le monde) que par une convergence "humaniste" avec l'UE.